mai 2018

Une loi controversée

La nouvelle loi pour l’orientation et la réussite des étudiants ne fait pas l’unanimité chez les étudiants déjà à l’université. Des voix s’élèvent depuis le mois de mars pour dénoncer ce que ces personnes ou organisations considèrent comme « une mise en place d’une sélection à l’entrée de l’université ». Ces mouvements qui restent minoritaires ont parfois opté pour des modalités d’actions empêchant la liberté d’enseigner, la liberté de circuler et la liberté de débattre, qui prévalent et que l’on défend à l’université. Le débat de fond porte sur la définition même de l’orientation et sur le libre choix de l’étudiant. « L’orientation, c’est la découverte de soi. Ce n’est pas à une structure de faire le choix pour l’étudiant. L’université doit être un lieu où l’on peut prendre le temps de préparer l’avenir », explique ainsi une étudiante rencontrée à la mi-avril sur le campus. Un autre étudiant met en avant la diversité de son parcours : « J’ai trouvé mon orientation en échouant à plusieurs reprises. J’ai l’impression qu’avec ce nouveau système cela ne sera plus possible. » D’autres critiques font également référence à l’ampleur de la tache relative à l’étude des dossiers. « Est-ce que l’université est vraiment en mesure de lire les lettres de motivations de l’ensemble des candidats ? », questionne un autre étudiant. Au-delà de la réussite, certains expriment également la notion d’épanouissement : « Je veux pouvoir entrer dans une formation qui me plaît », avancent ainsi différents étudiants.

Dans le hall de la Faculté de droit lors de la journée portes ouvertes du 17 février 2018. Crédit photo : © Pascal Bastien
Dans le hall de la Faculté de droit lors de la journée portes ouvertes du 17 février 2018. Crédit photo : © Pascal Bastien

Témoignages

Crédit photo : © Pascal Bastien

Mélanie, en première à Metz, souhaite suivre la double licence Langues étrangères appliquées - Économie et gestion. « Cette formation n’est disponible qu’à Strasbourg, je suis venue me renseigner sur son fonctionnement. » Sa mère, qui l’accompagne, ajoute : « Je n’ai pas trop suivi cette réforme. On a parfois l’impression que cela peut à nouveau changer l’année prochaine. »

Propos recueillis lors de la journée portes ouvertes du 17 février 2018.