mai 2018

Sciences du sport : 140 nouvelles places en deux ans

À la rentrée 2017, le tirage au sort effectué dans de nombreuses filières Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) en France – mais pas à Strasbourg – avait fait couler beaucoup d’encre. Comment cela se passera-t-il en 2018 ? Réponse avec Jean-Yves Mérindol, administrateur provisoire de la Faculté des sciences du sport de l’Université de Strasbourg*.

Comment se passaient les inscriptions en première année de Staps avant Parcoursup ?

Il y a une vingtaine d’années, il y avait sélection sur dossier. Ce dispositif, déclaré illégal en 2000, a été remplacé par un tirage au sort. Ensuite, il y a eu des rentrées où tous les étudiants ayant mis Staps en premier vœu APB (Admission post-bac) étaient inscrits. Puis, en raison du nombre croissant de vœux, il y a eu à nouveau contingentement et tirage au sort, jusqu’en 2016. En 2017, contrairement à d’autres facultés de sciences du sport, tous les étudiants de l’académie de Strasbourg ayant demandé Staps en premier vœu – ils étaient 500 ­– ont été inscrits. Nous avons volontairement augmenté notre capacité d’accueil, de 400 nouveaux étudiants en 2016 à 500 en 2017, grâce à des heures supplémentaires apportées par l’université et le ministère.

« Nous avons volontairement augmenté notre capacité d’accueil »

Comment cela va-t-il se passer à la rentrée 2018 ?

Nous accueillerons 40 nouveaux bacheliers de plus qu’en 2017. Cet effort est rendu possible par la création de sept postes d’enseignants. Avec Parcoursup, les vœux ne sont plus classés. Pour la rentrée de 2017, 1 700 lycéens avaient coché la licence Staps dont 500 en premier vœu. Cette année, sur les 2 376 demandes enregistrées le 13 mars, 2 048 été confirmées fin mars. Nous établirons un classement : les 540 premiers seront pris, sachant que ceux qui choisissent une autre formation – c’est possible jusqu’au 5 septembre – libèrent une place en Staps.

Allez-vous accepter des inscriptions sous condition ?

Ce sont les fameux « oui, si ». Nous ne le savons pas encore aujourd’hui et en déciderons d’ici le mois de mai. C’est intéressant de proposer des parcours adaptés aux compétences, très variées, des étudiants inscrits. Mais c’est difficile à mettre en place en peu de temps.

Témoignage

Crédit photo : © Pascal Bastien

Léa veut tenter les classes préparatoires des grandes écoles mais se renseigne sur d’autres filières comme le droit, les langues. « C’est très motivant de devoir faire un CV et une lettre de motivation. Il est clair qu’il faut plus faire attention aux notes de son dossier pour avoir plus de chance d’être accepté dans la filière demandée. »

Propos recueillis lors de la journée portes ouvertes du 17 février 2018.

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis par Jean de Miscault