mai 2018

Première mise en place à la rentrée 2018

Classer les candidats, prévoir des enseignements spécifiques pour les étudiants en difficulté, etc. : comment la Faculté des sciences de la vie aborde la rentrée prochaine ? Éléments de réponse avec le doyen, Jacky de Montigny.

Au 31 mars, date limite de dépôt des demandes de lycéens sur Parcoursup, 3 307 candidatures confirmées étaient parvenues à la Faculté des sciences de la vie. Pour 700 places disponibles. Le doyen, Jacky de Montigny, n’est pas affolé pour autant : « En 2017-2018, nous avons accueilli 638 étudiants en première année, y compris les redoublants. Il n’y a aucune raison qu’ils soient beaucoup plus nombreux cette année. » Simplement, dès lors que Parcoursup impose aux lycéens de formuler dix vœux non classés, il est normal qu’il y ait beaucoup plus de demandes que de places.

« Nous allons établir un classement des candidatures à partir de critères objectifs »

Reste à savoir, comment la Faculté des sciences de la vie va choisir ces 700 étudiants. « Dans un premier temps, explique le doyen, nous allons établir un classement des candidatures à partir de critères objectifs : les notes de première et de terminale, les notes dans les matières les plus proches des sciences de la vie, l’avis du chef d’établissement, la lettre de motivation de l’élève. » Le 22 mai au soir, les 700 premiers sauront qu’ils sont acceptés. Mais ils pourront se désister en fonction d’autres choix qui leur conviennent mieux, et les suivants pourront donc s’inscrire jusqu’à la rentrée.

La vraie nouveauté de Parcoursup réside sans doute dans l’accompagnement d’ores et déjà prévu pour les étudiants dont les difficultés futures peuvent être appréciées au cas par cas dès l’analyse du dossier. Ce sont les fameux « oui si ». Deux cas sont prévus par la nouvelle procédure : un renforcement disciplinaire dans quelques matières fondamentales ou en méthodologie ou la signature par l’étudiant d’un contrat pédagogique qui lui permettra de passer sa licence en quatre ans. « Une chose est sûre : avant la rentrée, le jeune pour qui un ‘’oui si’’ aura été proposé connaitra le type d’aménagement envisagé. »

Enseignant-chercheur référent

La mise en place de l’évaluation continue intégrale permet de détecter dès les premiers mois de l’année les étudiants en difficulté. À la Faculté des sciences de la vie, depuis huit ans, ceux-ci sont invités à rencontrer des enseignants-chercheurs référents, qui, au cours d’un entretien individuel, identifient les difficultés et les méthodes pour y remédier. « On leur donne les clés, on les encourage », explique Jacky de Montigny, qui s’est plusieurs fois prêté à l’exercice, comme une petite vingtaine d’enseignants volontaires de la composante. Pour l’année universitaire en cours, près de 150 étudiants ont ainsi été reçus. L’exercice est généralement renouvelé une ou deux fois dans l’année. Avec Parcoursup, les « oui si » devront obligatoirement se rendre à ces entretiens.

Témoignage

Crédit photo : © Pascal Bastien

Arnaud, venu avec ses parents Yves et Chantal, explique : « J’ai l’impression que c’est une grande réforme. Actuellement en première, je suis avant tout venu me renseigner pour la suite de mes études en chimie ou en physique. »

Propos recueillis lors de la journée portes ouvertes du 17 février 2018.

 

 

 

 

Jean de Miscault