C’est en tant que scrutateur aux dernières élections européennes que le directeur du département d'études scandinaves, Thomas Mohnike, a réalisé que l’Europe courait peut-être un grave danger.
Pour contribuer à la sauvegarde de l’UE, Thomas Mohnike a eu la belle idée d’inviter en résidence à l’université des écrivains venus de divers pays d’Europe. Objectifs : susciter le débat autour des enjeux européens, renforcer les liens interculturels et partager avec les étudiants le goût de la littérature et de l’écriture.
La résidence, qui se déroule sur deux mois de présence à Strasbourg, se traduit en conférences destinées à un large public, à la Bibliothèque nationale universitaire, « un seuil entre la ville et l’université ». Par ailleurs, un atelier de creative writing est ouvert aux étudiants. En 2015, l’écrivaine islandaise Steinunn Sigurðardóttir inaugurait la formule. Cette année, pour la deuxième édition, l’invitée était Liliana Ursu, poétesse, écrivaine et traductrice roumaine, originaire de Sibiu en Transylvanie. Elle a su communiquer avec un grand enthousiasme son amour des mots, de la poésie, de l’histoire. Passionnée de langues - elle navigue sans cesse de l’anglais, qu’elle enseigne à Bucarest, au français en passant par le roumain -, elle a également stimulé dans cet atelier d’écriture la traduction créative, une traduction non littérale et pleine d’émotion, qu’elle considère « comme une écriture à part entière ».