Le Schéma directeur DD et RS 2020 - 2024 du site Alsace a été adopté en juillet dernier. Il compte douze projets très concrets, peu chers et qui peuvent rapporter gros, comme en témoigne Christian Brassac, le responsable de son comité de pilotage.
Comment s’est construit le Schéma directeur DD et RS du site alsacien ?
Lors de la dernière rédaction du contrat de site, il a été décidé de mettre en place un Schéma directeur DD et RS, qui s’adresse à tous les usagers des sept établissements : étudiants, enseignants-chercheurs, administratifs. Tous les établissements du site sont représentés dans le comité de pilotage de dix personnes : il y a des enseignants-chercheurs, des administratifs et des politiques. Nous y avons travaillé près d’un an. Le Schéma a été adopté en juillet dernier en comité de pilotage de site et voté depuis lors par les conseils d’administration des établissements.
Ce Schéma, c’est quoi ?
Il s’agit de promouvoir des actions en direction de l’ensemble des usagers du site Alsace contribuant à l’engagement de l’enseignement supérieur alsacien dans la « feuille de route de la France pour l’Agenda 2030 ». Les actions couvrent un spectre très large de l’énergie à la biodiversité, en passant par l’égalité femmes-hommes ou le télétravail en tiers-lieux.
Pouvez-vous donner quelques exemples de projets ?
Nos projets sont toujours pragmatiques et jamais idéologiques. Par exemple, nous allons mettre en place une compensation carbone pour les enseignants-chercheurs amenés à se déplacer en avion à l’étranger. Pour chacun, nous proposons de compenser deux tonnes par an. Cela représente environ 160 K € par an. Nous sommes sans doute le premier site universitaire français à le faire. Une autre idée : on a constaté – avant la Covid-19 – la montée en puissance du télétravail. Mais beaucoup ne veulent pas télétravailler depuis chez eux. On crée donc des tiers-lieux, par exemple à Haguenau dans des locaux de l’université, ou on émarge à des tiers-lieux existants dans des villes qui en disposent. On envisage d’installer des nichoirs à oiseaux ou de développer l’éco-pâturage sur les campus. Autre projet suggéré par le Crous : quand les étudiants rendent leurs chambres à la fin de l’année universitaire, beaucoup jettent leur machine à café ou leur micro-ondes. Il est proposé que ces appareils soient collectés et réparés par Emmaüs et revendus à moindre prix à la rentrée suivante. Nous avons également deux actions sur l’égalité femmes-hommes : l’une sur la promotion de cette égalité, l’autre sur le développement de la confiance en soi. Nous n’empiétons jamais ni sur le domaine de la recherche ni sur celui de l’enseignement, nous travaillons sur le fonctionnement des établissements.
Combien ça coûte ?
Environ 100 K €, par an, sans compter la compensation carbone.
C’est peu d’argent pour des objectifs aussi ambitieux.
Non seulement nous faisons avancer les choses, mais notre sobriété est également financière.