février 2020

Apprendre à entreprendre : quelles formations ?

Face à la montée de l’entrepreneuriat, l’université s’adapte et propose une série de formations où la pratique règne en maître. Quel que soit le profil de l’étudiant, il existe un parcours pour développer son esprit d’entrepreneuriat.

Sabine Cullmann
Sabine Cullmann

Le master Management de l’innovation dispensé par la Faculté des sciences économiques et de gestion, propose trois parcours adaptés à des contextes variés : le rapprochement entre entreprises et recherche, le management de la créativité et le transfrontalier. « Le parcours Ingénierie des projets innovants est né d’une idée de la Région Alsace. Ce cursus propose de doter les docteurs et les ingénieurs d’une deuxième culture, orientée marché et innovation », explique Sabine Cullmann, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion et membre du Bureau d'économie théorique et appliquée, responsable du diplôme étudiant entrepreneur, en collaboration avec le Pôle étudiant entrepreneur et de Disrupt 4.0. Pour acquérir le langage de l’entreprise, les étudiants suivent un programme de quatre mois basé sur la gestion de plusieurs projets puis ils intègrent une entreprise pour six mois au moins.

« Le parcours Management et ingénierie de la créativité se base sur la multidisciplinarité entre ingénierie, design et management », poursuit Sabine Cullmann. Cette formation offre aux étudiants la possibilité de participer à des groupes de travail mutualisés avec le master Ingénierie des projets innovants ou encore d’œuvrer sur des projets transversaux en lien avec le monde de l’entreprise et le monde associatif.

Un taux d’insertion professionnelle de près de 100%

« Ces formations sont adaptées à un environnement en constante évolution afin que nos étudiants soient rapidement opérationnels »

Couronnée par un double diplôme franco-allemand en partenariat avec la Frankreich-Zentrum de l’Université Albert-Ludwig de Freiburg, la parcours Management international de l’innovation, sous la responsabilité de Moritz Müller, permet aux étudiants de développer une compétence interculturelle avec un an dans une université allemande et un stage dans une organisation allemande.

Quant aux étudiants ayant un projet de création d'entreprise, ils peuvent se tourner vers le diplôme étudiant entrepreneur mis en place pour tout le site Alsace. « L'étudiant est formé par l'action avec un accompagnement individualisé dans l’objectif de consolider le projet entrepreneurial », explique Sabine Cullmann.

« Ces formations sont adaptées à un environnement en constante évolution afin que nos étudiants soient rapidement opérationnels dans le monde de l’entreprise. » Un objectif assuré par les nombreux débouchés, un taux d’insertion professionnelle de près de 100% pour tous les parcours et de nombreuses créations d’entreprises.

Le diplôme universitaire Disrupt 4.0

Montée en collaboration avec l’Université de Haute-Alsace, cette formation a pour objectif de transmettre les compétences techniques et managériales indispensables pour accompagner la transformation numérique des entreprises. La particularité : des projets pluridisciplinaires avec des entreprises mais aussi des défis pour exploiter la passion des étudiants comme moteur d’apprentissage.

Les startupers en parlent

Cléo Jouve-Corneloup
Cléo Jouve-Corneloup

Cléo Jouve-Corneloup, étudiante-entrepreneure

Créatrice avec Axel Bidault de SOL’, production de kit d’aliments à préparer soi-même à base de kéfir, de spiruline et de kombucha. Le client reçoit son kit avec tous les ingrédients pour se lancer : il n’a plus qu’à ensemencer la souche, à la nourrir, à la récolter et à la déguster. « Nous fréquentons assidûment les paillasses du Biotech-Lab, où nous cultivons nos organismes afin de préparer nos produits. Nous avons aussi participé au programme Starter de Pépite Etena : nous avons challengé notre projet avec un coach attitré, nous avons participé aux ateliers hebdomadaires, par exemple sur la communication, le e-marketing ou le financement. Le programme a confirmé que SOL’ était viable. Je veux être libre et indépendante. Les personnes que j’ai rencontrées lors du programme Starter partagent les mêmes aspirations : partir bosser le matin le sourire aux lèvres. »

Mathilde Hubert