Les profils à double compétence sont recherchés, et notamment celui qui émerge avec l'intelligence artificielle et le big data : l'économiste et gestionnaire expert des données. Le master Data science pour l'économie et l'entreprise du futur est en cours de création pour les former.
Programmation, sciences et gestion des données, deep learning, éthique, économie numérique, stage professionnel... La grille des enseignements de ce nouveau master est mixte. Porté par la Faculté des sciences économiques et de gestion de Strasbourg, il accueillera douze à quinze étudiants à la rentrée 2020, titulaires de licence en économie, en sciences ou en droit. Il sera également ouvert aux alternants.
L'objectif est donc de former des économistes et gestionnaires aux sciences des données, qui puissent être capables de développer des algorithmes, comprendre les enjeux liés au big data et à l'IA, y compris les aspects éthiques et juridiques. Il est aussi de former des scientifiques aux sciences économiques et de gestion. « Avec cette mixité, les étudiants apprendront les uns des autres », souligne Stefano Bianchini, maître de conférences à l'Université de Strasbourg et chercheur au Beta (Bureau d’économie théorique et appliquée). Il est à l'initiative de cette création et en porte le projet. La formation sera étroitement liée aux travaux de recherche du Beta.
« Ce type de formation hydride est très demandée par les entreprises »
« Ce type de formation hydride est très demandée par les entreprises, notamment les banques, assurances et industries 4.0 (usine du futur) », ajoute-t-il. Les étudiants trouveront des débouchés comme analyste de données, développeur de rapports business intelligence, architecte de données, etc. Les administrations, collectivités locales, sociétés de conseil ou instituts de recherche ont aussi besoin de tels profils.
Le nouveau master sera un parcours intégré au master existant Analyse et politique économique. La première année sera commune avec le parcours Statistique et économétrie. Cette création est en cohérence avec la stratégie nationale de recherche en intelligence artificielle du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation qui soulignait le manque de spécialistes en science des données. Elle est également en phase avec la stratégie de l'Université de Strasbourg qui désire être pionnière dans ces domaines.
Omar, troisième année de doctorat en sciences de gestion
« Je ne suis pas méfiant. L’intelligence artificielle rend les activités humaines plus faciles. Cela permet par exemple de traiter beaucoup de données et de leur donner du sens. »