octobre 2019

Entre intelligences naturelle et artificielle

Après un parcours en psychologie, David Niezgoda a choisi de poursuivre son parcours universitaire. Actuellement étudiant en master d’informatique dans le parcours Sciences des données et des systèmes complexes, il envisage de devenir cogniticien, métier à l’interface de l’intelligence “naturelle“ et de l’intelligence artificielle.

« Au départ, je voulais devenir chercheur en psychologie, raconte David Niezgoda, étudiant en première année de master. Mais finalement je me suis aperçu qu’il m’aurait manqué un aspect applicatif à ce métier. J’aime analyser les processus mais également pouvoir les appréhender et manipuler les concepts. » Il fait le choix d’intégrer la licence d’informatique, puis le master d’informatique, parcours Science des données et des systèmes complexes porté par l’UFR de mathématique et d’informatique.

L’informatique a toujours été une passion pour le jeune homme. « Je crée des applications web en codant. Au-delà de l’aspect purement technique, j’aime aussi les personnaliser en y réglant plein de paramètres orientés utilisateurs comme la couleur, l’ergonomie. » Pour autant, David Niezgoda ne se voit pas devenir codeur.

Data scientist…un “curieux“ métier ou un métier de curieux

« Dans un premier temps, j’envisage d’être data scientist. C’est un scientifique qui gère, analyse, extrait les données en les intégrant à l’intelligence artificielle, un métier émergent pour lequel il y a beaucoup d’embauche. » Analyse de données géographiques, astronomiques, modélisation de la météo, le champ des possibles est large pour un data scientist.

Il modélise les données cérébrales d’IRM, pour l’étude de la maladie d’Alzheimer

« J’ai une préférence pour le domaine de la psychologie, ce qui touche à la compréhension du cerveau, des personnes. » Actuellement en stage au laboratoire ICube dans l’équipe Sciences des données des systèmes complexes, il modélise les données cérébrales d’IRM, pour l’étude de la maladie d’Alzheimer. Il vient comme un soutien aux chercheurs dans l’analyse de leurs résultats. « J’aime être à leur contact, c’est enrichissant. Mes cours de neuroanatomie sont un plus pour reconnaître les aires cérébrales. Ce n’est pas indispensable de le savoir, mais j’estime qu’un data scientist se doit d’être curieux. »

À terme, David Niezgoda souhaite devenir cogniticien, métier qui nécessite une double compétence en informatique et en sciences humaines, pour optimiser le rapport entre la machine et l’humain. « Sur Facebook par exemple, les fenêtres de conversation sont placées de telle sorte que les personnes s’en souviennent bien, car c’est assez intuitif, à l’inverse d’autres paramètres moins utilisés. » Reste encore une année d’étude pour David Niezgoda, qui envisage peut-être de faire une thèse par la suite.

Vous et l’IA ?

Vony, master 2 Biologie et santé

« Je suis plutôt pour l’IA lorsqu’elle intervient pour aider dans les tâches du quotidien. On trouve par exemple des fauteuils roulants très sophistiqués pour les personnes à mobilité réduite. Par contre, si la technologie tombe entre de mauvaises mains, cela pourrait en faire des armes de guerre, comme dans le film Avengers. Il y a également des tests faits avec les robots qui peuvent faire peur : un homme le pousse et il se relève, comme s’il avait une conscience… »

Vanessa Narbonne