octobre 2018

L’open data strasbourgeois sur une plateforme

Cinq ans après l’ouverture au public des données de la collectivité, l’open data de Strasbourg Eurométropole se dote d’une plateforme dédiée.

La plateforme où les données sont classées par thématiques : économie, culture, citoyenneté, environnement, économie…
La plateforme où les données sont classées par thématiques : économie, culture, citoyenneté, environnement, économie…

Liste des aires de jeu, comptes administratifs, localisation des toilettes publiques, produit communal des taxes d’enlèvement des ordures ménagères ou encore horaires des piscines et même la liste des marchés publics : on trouve un peu de tout sur la page Open data de Strasbourg Eurométropole. Quelque 70 jeux de données variées y sont classés par thématique. Deux ou trois clics suffisent à télécharger gratuitement ces données et à les réexploiter, ce qui en est l’objectif principal.

En 2013, Sandrine André, directrice de projet digital de l’Eurométropole, a vécu la mise en ligne des données comme « une vraie opération coup de poing ».

Bénéfique pour tout le monde

La mise à jour des données est un gros enjeu du projet.

Il s’agissait en effet de faire passer le message à tous les services et directions. « Outre l’identification des données à partager, il fallait convaincre que la mise à disposition des données était bénéfique pour tout le monde, car elle permet aussi d’accéder plus facilement aux données des autres services. » Un concours d’applications est venu stimuler les réutilisations, une trentaine de candidats se confrontant aux horaires de la Compagnie des transports strasbourgeois, à l’occupation des parkings, ou encore au marché immobilier, pour en tirer des applications plus ou moins astucieuses.

Une plateforme entièrement dédiée à l’Open data de Strasbourg Eurométropole est lancée en octobre 2018. Avec une licence ouverte, elle sera dotée de fonctionnalités plus poussées. La mise à jour des données, gros enjeu du projet, en sera facilitée. Depuis 2013, la quantité de données fournies n’a pas beaucoup progressé et la mise en place de cet outil veut apporter une dynamique nouvelle. « Il y a de vraies attentes dans le public. Il s’agit maintenant de donner une deuxième jeunesse au projet », promet Sandrine André.

Pour et par les citoyens

Quand on partage, tout le monde est gagnant : après Nantes, Rennes et Grenoble, c’est sur le modèle des creative commons que Philippe Rafanot, chef de projet numérique pour la participation citoyenne de la Ville et l’Eurométropole, coordonne la co-construction d’une plateforme numérique d’initiatives citoyennes. Le projet est issu du sommet citoyen initié par la collectivité dans le cadre de la construction d’un nouveau pacte de la démocratie locale.

Le cahier des charges de ce projet de « moissonnage » d’initiatives prévoit plusieurs niveaux de participation : droit à l’information, à la consultation, à la concertation et à la co-construction des projets. Toutes les données sur les initiatives en cours et à venir sont partageables en open data. « Les commentaires font l’objet eux aussi d’une collecte et d’un partage », précise Philippe Rafanot. Il est aussi prévu de pouvoir extraire des données à la demande. Le recensement des initiatives fait également appel à des cartoparties, afin de cartographier le territoire d’après les initiatives qui s’y déroulent. Des ateliers participatifs en ligne sont prévus « mais il n’est pas question de se passer de " vrais " contacts, il y aura des relais sur le terrain ». La plateforme, dont le coup d’envoi est fixé au 17 octobre 2018, offre la possibilité de lancer des pétitions citoyennes.

Myriam Niss

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