février 2017

On éteint la lumière en sortant

Après le réaménagement du campus de l’Esplanade, avec ses espèces locales, ses ruches et ses nichoirs à oiseaux, place aux économies d’énergie avec la Mission de développement durable !

Ce vaste chantier s’étend sur l’ensemble des bâtiments de tous les campus, soit une surface de 600 000 mètres carrés. Pour ce faire, l’Université de Strasbourg a recruté une chef de projet développement durable1. Joana Levy, qui occupe ce poste au sein de la Direction du patrimoine immobilier (DPI), est chargée du suivi des consommations d’énergie, du montage de projets, de la prise en compte des clauses environnementales dans les marchés et de la mise en place d’outils financiers.

Un logiciel de gestion technique centralisée qui permet de connaître les consommations d’énergie en temps réel et de piloter les installations à distance.

La DPI s’est aussi dotée d’un logiciel de gestion technique centralisée qui permet de connaître les consommations d’énergie en temps réel et de piloter les installations à distance. Les composantes peuvent donc visualiser leur consommation et se fixer des objectifs de progrès. 

Des pistes d’amélioration en réflexion

L’École européenne de chimie, polymères et matériaux2 et l’IUT Louis-Pasteur se sont portés volontaires et testent actuellement ce logiciel, respectivement sur le campus de Cronenbourg et à Schiltigheim. Un schéma directeur de la transition énergétique est également en cours d’élaboration ; il s’agit de proposer des pistes d’amélioration. 

Le développement durable s’appuie sur plusieurs outils financiers : la réhabilitation énergétique de quatre bâtiments (Institut de recherche mathématique avancée, Faculté de droit, Patio et Institut de physiologie et de chimie biologique) est prévue dans le cadre de l’Opération campus, le contrat de plan Etat-Région impose l’éco-rénovation des IUT, etc. « Pour l’instant, nous nous focalisons sur le bâti mais nous ne perdons pas de vue nos autres objectifs, comme la réduction des déchets ou la biodiversité des espaces extérieurs », rappelle Joana Levy.

Myriam Niss

1 Contrat financé dans le cadre de l’Initiative d’excellence.
2 L’ECPM participe par ailleurs au concours Cube 2020 : pendant un an, les utilisateurs des bâtiments candidats s’engagent à réduire leur consommation énergétique. 

Cerner les comportements

Les économies d’énergie concernent autant les usages quotidiens que les réglages techniques et les améliorations du bâti. Clarisse Pham s’est engagée mi-octobre dans un service civique qui complète la Mission de développement durable. Elle mise sur la sensibilisation de toutes les catégories d’usagers de l’université. « Il s’agit, dans un premier temps, de repérer auprès des responsables, qui fait quoi et où, pour en tirer un certain nombre d’informations : par exemple, pourquoi la lumière est-elle allumée si tard à tel endroit ? » Ce volet comportemental est plus difficile à cerner et plus aléatoire que le constat technique. « Et au travail, on n’a pas forcément les mêmes réflexes d’économie que l’on a chez soi. »

La prochaine étape consiste à effectuer des sondages auprès des usagers, enseignants-chercheurs, personnels administratifs et étudiants. « Nous ne voulons pas toucher au confort des personnes qui étudient et travaillent à l’université mais parvenir à rendre les gestes d’éco-énergie plus familiers ! »