mai 2017

Osez Oscahr

Pilotée par le Jardin des sciences, la plateforme numérique collaborative Oscahr (Osons les sciences dans la culture, les arts et l’histoire) est en ligne depuis avril. Le point sur cet outil de médiation expérimental avec Julie Morgen, chargée de projet en médiation culturelle.

Comment est né Oscahr ?

Participer au renouveau du débat public sur les sciences

Les activités éducatives et grand public du Jardin des sciences s’appuient sur les ressources spécifiques de l’Université de Strasbourg, notamment son patrimoine et ses collections. En complément de ces actions, le soutien de l’Initiative d’excellence (Idex) a permis d’engager un nouveau projet qui mobilise le patrimoine universitaire pour construire un outil de dialogue entre sciences et société. Cette démarche s’inscrit dans notre volonté de participer au renouveau du débat public sur les sciences et de démontrer la pertinence de recourir à l’histoire, aux sciences humaines et sociales pour le faire. C’est dans ce cadre-là qu’est né l’outil expérimental Oscahr.

Quel est l’objectif de cette plateforme numérique ?

Oscahr est un outil de médiation numérique destiné à valoriser le patrimoine universitaire, à aborder des questions de société qui mettent en jeu les sciences et à connecter le public aux sciences en train de se faire. Oscahr est donc à la fois un espace rassemblant des savoirs riches et une véritable plateforme sociale d’engagement s’appuyant sur la collaboration entre des acteurs d’horizons variés.

Cet outil se veut collaboratif et contributif, pouvez-vous nous expliquer ?

Nous souhaitons que des publics d’horizons divers échangent via la plateforme

Depuis la conception de l’outil en avril 2015, nous travaillons avec et pour les personnes qui sont amenées à l’utiliser. Nous souhaitons que des publics d’horizons divers échangent via la plateforme : des personnes issues du monde de la recherche, de l’éducation, mais aussi des acteurs du monde culturel, associatif, des élèves, des passionnés, etc. Les contenus peuvent donc être très variés : des données brutes d’un chercheur à la capsule vidéo d’un médiateur, en passant par des travaux de collégien. Il s’agit de fournir une pluralité de regards sur le patrimoine de l’université et de favoriser l’engagement d’un dialogue transdisciplinaire sur des questions sciences et société.

Propos recueillis par Floriane Beigbeder

Comment contribuer sur Oscahr ?

Tous les utilisateurs de l’outil peuvent devenir contributeurs en créant un compte sur oscahr.unistra.fr. Une fois le profil validé, les contributeurs peuvent publier des contenus variés (billets, images, vidéos, sons, etc.) mais aussi créer des dossiers thématiques, des parcours géographiques ou chronologiques. « Ce principe de sélection permet de prendre connaissance de contenus autrement, d’avoir une vision transdisciplinaire sur un sujet mais aussi de se laisser surprendre par des contenus auxquels on ne s’attendait pas », explique Julie Morgen.

© Baptiste Gombert
© Baptiste Gombert

La sismologie, un des premiers thèmes abordés sur Oscahr. Entre patrimoine et recherche contemporaine, Baptiste Gombert (EOST) est un des premiers contributeurs de la plateforme. Il commence à partager le carnet de bord quotidien d’une mission en Antarctique.